Bonjour mes Lumineuses et Lumineux,
Ce jour, je vous écris de plus profond de mon âme, pour vous dévoiler quelque chose qui me tient particulièrement à coeur.
Il existe des créations qui dépassent la beauté. Des bijoux qui portent en eux l’écho des pas anciens, le frisson des forêts primordiales, la sagesse oubliée des peuples enracinés.
Ma collection Artéfacts est née de cette quête : retrouver la trace des anciens Celtes et des Nordiques, les faire revivre à travers des talismans d’art joaillier éthique, à la croisée de l’histoire, de l’art et de l’âme.
Pendant plus de six mois, j’ai plongé dans les brumes du passé.
J’ai lu, relu, annoté des ouvrages historiques sur l’art celtique, les trésors des tertres funéraires scandinaves, les motifs gravés dans la pierre, le bois, l’os.
Parmi mes lectures marquantes : L’Europe des Celtes de Christian-J. Guyonvarc’h, Les Celtes au quotidien de Venceslas Kruta, Les Vikings de Régis Boyer, Art of the Celts de Lloyd Laing, Les peuples du Nord : de Fróði à Harald l’Impitoyable, Tome II : Au cœur des temps vikings, chap. 9 (« Essor économique et débuts d’urbanisation »), de Lucie Malbos, The Spillings Hoard : le rôle de Gotland dans le commerce mondial de l’ère viking, de Ann-Marie Pettersson ou encore les ouvrages archéologiques de Neil Price, Réinventer les Celtes de Katherine Gruel et Olivier Buchsenschutz. J’ai aussi exploré les catalogues du Musée National d’Irlande et de celui de Copenhague.
J’ai contacté des archéologues passionnés, des historiens qui ont eu la générosité de partager leur savoir, leurs sources, leurs doutes aussi.
J’ai étudié les courants artistiques celtiques (style de La Tène, entrelacs insulaires, symbolisme druidique), mais aussi les ornements vikings : l’art d’Oseberg, de Borre, de Jelling, de Mammen, d’Urnes.
Chacun d’eux a laissé sa trace dans mes croquis, mes gestes, mon feu.




Les pièces sont des pennies anglo-saxons, avec un nombre plus restreint de pennies anglo-vikings, dont des émissions rares d’Olaf Guthfrithsson (939-941), d’Olaf Sihtricsson (second règne 948-952) et d’Eric Haraldson (second règne 952-954), ainsi que deux dirhams islamiques.

Elle servait semble-t-il à légitimer le pouvoirs des souverains et des rois. Elle mesure 1,2×1,6cm.
On y voit un homme, debout à gauche, avec des cheveux mi-longs et quelque chose pend de sa hanche. Il tend la main vers la femme, à droite, qui a ses cheveux noués en un noeud et un collier autour de son cou. Cette amulette fut interprétée comme le collier des Brísingar de la déesse Freyja.





Mais il ne s’agit pas simplement de reproduire.
Artéfacts est une collection de bijoux uniques, créés à la main en argent et cuivre éthiques, pensés comme des artefacts retrouvés après des siècles de sommeil. Ils incarnent des fragments de vie, des croyances anciennes, des symboles réactivés pour aujourd’hui.
Les Celtes et les Nordiques étaient des peuples en lien profond avec la nature. Ils connaissaient les plantes, les fleurs, les arbres. Ils les utilisaient pour se soigner, se nourrir, honorer les dieux, purifier leurs foyers ou accompagner les morts.
J’ai souhaité rendre hommage à ces végétaux qui ont accompagné leurs existences. Ainsi, plusieurs bijoux sont inspirés de plantes sauvages et médicinales telles que l’aspérule odorante (apaisante, liée aux rituels de Beltane également utilisée pour parfumer le vin de mai), la camomille (solaire, calmante, symbolisant la paix intérieure et la prospérité ), le lierre terrestre (guérison, résilience, utilisé dans les couronnes de célébration), l’armoise (plante de protection et de divination, brûlée pour purifier les lieux), la violette (liée à la mémoire des défunts, au renouveau, à la renaissance), ou encore le tussilage (protecteur des voies respiratoires, expectorant, calmant, feuilles consommées en soupe), la carotte sauvage (symbole de fertilité, diurétique, dépurative et comestible. Ses racines étaient aussi récoltées), la stellaire appelée mouron des oiseaux (régénérante, cicatrisante, riche en minéraux, consommée en salade), l’origan sauvage (énergie, purifiant, antieptique, aromatique, utilisé en condiment).
Certaines de ces plantes étaient aussi des nourritures essentielles : le plantain, l’ail des ours, le trèfle, les jeunes pousses de ronce ou de fougère, les baies du sureau, les orties riches en fer, les fleurs de mauve ou de bourrache, les feuilles de pissenlit, l’achillée millefeuille, la primevère, l’épiaire des bois, Benoîte urbaine, Géranium herbe-à-Robert, Véronique officinale, Sureau yèble, Matricaire.












Toutes étaient cueillies, infusées, séchées, parfois cuisinées par nos ancêtres. Elles portaient la même fonction que mes bijoux aujourd’hui : prendre soin, transmettre un pouvoir, une paix, une force. Le lien est là. Il ne tient qu’à nous de le réactiver.

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Mais la nature de ces peuples ne se limitait pas aux végétaux. les forces invisibles étaient omniprésents. Ce sont des présences. Des guides. Des ponts entre les mondes.
Dans ma collection Artéfacts, les symboles mythologiques ont une place essentielle.
J’ai puisé dans les légendes anciennes pour représenter des forces puissantes et évocatrices: Sleipnir, le cheval à huit jambes d’Odin, monture divine capable de voyager entre les mondes visibles et invisibles; Fenrir, le grand loup mythique, fils de Loki, incarnation de la destruction, de la force incontrôlable, de la destinée et du renouveau; les figures de grandes bêtes entrelacées issues des artefacts retrouvés dans les tertres, interprétées comme des représentations symboliques de la force, de la vigilance, de la souveraineté selon l’art viking, les runes, gardiennes silencieuses d’un ancien savoir, discrètes ou marquées, portées comme talismans de protection ou d’invocation.



Côté celte, les motifs présents sur les bijoux puisent dans les entrelacs complexes symbolisant l’interconnexion de toutes choses, les spirales de l’infini, les triskèles représentant l’union du corps, de l’esprit et de l’âme, mouvement perpétuel et équilibre des forces. Le cercle sacré, très fréquent dans l’art celte, évoque le cycle de la vie, de la mort et de la renaissance. Le nœud sans fin, enfin, incarne l’éternité, la protection et le lien avec l’invisible.



Chaque bijou est à mes yeux, mon coeur, un hommage. Un fragment de savoir, d’histoire. Une création résolument contemporaine, mais ancrée dans un passé qui vit encore sous nos pieds, dans nos forêts, dans nos légendes, car Artéfacts n’est pas une collection figée. Elle est une trace vivante, un appel ancien de l’histoire à ne pas oublier.
Et si tu tends l’oreille, peut-être entendras-tu la voix de ceux qui, jadis, portaient ces symboles sur leur peau, dans leurs rites, dans leurs batailles et dans leurs prières.
Avec amour et lumière,
Votre artisane,
Virginie pour Le Chêne Enchanté.

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