Dans l’univers fascinant de la joaillerie et de la bijouterie, chaque terme raconte une histoire, chaque mot révèle un savoir-faire unique. Pour vous aider à vous immerger pleinement dans cette univers, chez Le Chêne Enchanté, votre artisane vous invite à parcourir ce lexique où se dévoilent les secrets et les subtilités de son métier.
Ici, vous découvrirez des définitions claires et détaillées des termes techniques, expressions spécifiques à l’univers joaillier-bijoutier. Que vous soyez passionné, curieux ou simplement désireux d’en savoir plus, ce lexique est conçu pour vous guider et enrichir votre compréhension de l’artisanat de votre artisane.
De l’alliage à la sertissure, en passant par le martelage et l’oxydation, chaque entrée de ce lexique vous permettra de mieux appréhender les différentes étapes de création, les matériaux utilisés, ainsi que les techniques ancestrales et modernes qui façonnent les pièces uniques de votre artisane chez Le Chêne Enchanté.
Plongez dans ce monde de précision et de beauté, et laissez-vous emporter par la richesse et la diversité du vocabulaire joaillier-bijoutier.
Définitions par ordre alphabétique
A :
Abrasif : matériaux utilisés pour user et polir le métal, les pierres précieuses, gemmes.
Adoucir :
– Action de rendre l’or plus facile à être mis en oeuvre en l’épurant des matières étrangères qui le rendent aigre et cassant.
– Action d’enlever les marques laissées par la poudre sur le diamant.
– Action de supprimer les marques laissées par les outils à dents, opération préparant au polissage.
Aimant : de formes et volumes différents, il sert à éliminer les déchets ferreux magnétiques des limailles et rognures de métaux précieux anti-magnétiques.
Alliage : : mélange de deux ou plusieurs métaux soit existant à l’état natif soit obtenus par fusion. Procédé permettant de modifier les propriétés d’un métal par adjonction d’un ou de plusieurs autres. Cette combinaison permet de changer les propriétés chimiques et physiques du métal d’origine. Ainsi, on peut le rendre plus résistant, ou encore changer sa couleur par exemple.
Aloi : alliage des métaux précieux conformes à la loi. Alliage de métaux précieux ordonné par des dispositions légales. On dit bon aloi, mauvais aloi.
Amiante : plaque qui sert à isoler l’établi pour souder les métaux.
Applique : décor rapporté sur un bijou ou un objet.
Archet : baguette flexible tendue par une corde ou un ressort qui s’enroule autour d’une poulie sur laquelle est axée une mèche. Son axe étant calé, on en joue, dans un mouvement de va-et-vient, comme d’un violon. Le foret, comme celui du drille, doit être affûté pour percer efficacement dans les deux sens de rotation du disque. Il sert le plus souvent à percer horizontalement, alors que le drille s’utilise verticalement. Est encore utilisé en Inde pour percer les pierres fines.
Argent massif/argent 925 : l’argent massif est un métal précieux composé d’argent véritable. Un bijou ne sera jamais composé à 100% d’argent pur car celui-ci serait trop mou. L’argent massif est un alliage composé de 92.5% d’argent pur et de 7.5% d’autre autre métal plus dur (le plus souvent du cuivre). C’est l’alliage le plus précieux que l’on trouve en vente. Il fait l’objet d’un poinçon de titre indiquant la proportion d’argent utilisé. Par exemple pour un bijoux en argent 925, la proportion d’argen utilisée est de 925 pour 1000.
Argue : anciennement « Argue Royale » et « argue nationale ». C’était le lieu où les tireux d’or tréfilaient leurs lingots. Dans la même racine vous trouverez l’étau qui coince les filières lors de l’étirage du fil, le support de filières.
Aviver : « donner du vif ou le dernier poli à un ouvrage. »
B :
Babul work : pièces sphériques convexes et circulaires dont la surface est couverte de grains d’or minuscules. Ce travail est exécuté seulement en Inde.
Baguier : jeux d’anneaux gradués de différentes dimensions permettant de mesurer la grosseur d’un doigt pour y adapter un corps de bague. En France, cette numération s’exprime de 40 à 80 mm, et en mesures anglo-saxonnes, en fractions de pouces, de 2 à 15. Il existe des jeux d’anneaux larges pour bagues de type chevalière et de jeux d’anneaux étroits pour bagues de type alliance. Des triboulets gradués (voir la définition de triboulet à la lettre T) concordent avec ces jeux d’anneaux.
Balance : à grammes ou à carats, de formes et dimensions très variées, depuis les balances manuelles tenues d’une main jusqu’aux balances électriques à index lumineux. Sont vérifiées régulièrement par les Poids et Mesures, doivent être homologuées et vérifiées toutes les années.
Banc à dégrossir : banc sur lequel le dégrossisseur donne le troisième tirage à l’or par le moyen d’une bobine sur laquelle il le dévide en le faisant passer à travers une filière.
Banc à étirer : machine servant à tirer les gros fils ou les charnières (fils creux) de forte taille qui ne peuvent se tirer à l’étau. Entre deux bates de bois ou de fer, une chaîne-galle sans fin est manoeuvrée par le pignon d’une manivelle. Le fil à étirer est cramponné dans une pince à étirer qui, par un mors, peut s’accrocher à cette chaîne ou s’en décrocher. Divers dispositifs permettent aux mâchoires de pincer de plus en plus le fil en fonction de l’étirage (crapeau, pince articulée).
Basanite : pierre de touche utilisée pour tester les métaux précieux.
Basse-taille : par extension, au XVIe siècle, émaux transparent recouvrant une gravure en basse-taille (relief descendu dans un fond par des échoppes ou des burins).
Bate : bande ou fil de métal qui orne le champ d’un bijou. Elle est indispensable pour éloigner de la peau les culasses des pierres dans un bijou serti.
Battre l’or : marteler le métal afin de le transformer en feuilles extrêmement fines. Travail du batteur d’or.
Bélière : anneau auquel est suspendu le pendentif, et dans lequel on passe une chaîne pour le porter autour du cou.
Bigorne : Petite enclume d’établi à deux cornes de formes différentes : l’une est plate et pointue, l’autre ronde et pointue. Sert à river, former, forger de petites pièces.
Bille : Outil pouvant servir de filière. Dans un cadre en queue d’aronde, glissent deux coussinets serrés l’un contre l’autre par une vis. Les bords de ces coussinets sont encochés en forme de filière. Le fil est étiré dans ces encoches.
Billot : En joaillerie, tronc d’arbre support d’enclume posé une paillasse, sur lequel on forge.
Bocfil : outil en forme d’archet, appelé aussi porte-scie, servant à maintenir une lame de scie tendue. Il se compose d’un manche qui entoure une tige au bout de laquelle est fixée une double mâchoire formant pince, serrée par une vis à papillon. Entre le manche et cette pince, est rapportée une autre tige transversale ayant, à son embout, un charnon carré avec vis à ailettes où vient coulisser un montant en équerre avec son retrait. Sur ce retrait, se trouve une pince semblable à celle qui est en bout de manche. Le montant coulissant permet de régler l’ouverture entre les deux pinces selon la longueur de la lame de scie.
Boite à limailles : boîte en zinc utilisée pour recueillir les limailles, le morfil.
Bouge de ciseleur : Ciselet de forme amincie et effilée utilisé par les ciseleurs.
Boule : Outil de graveur en pierres fines. Tête de bouterolle qui use la pierre au moyen de poudre de diamant. appelée scie lorsqu’elle est plate.
Boule à sertir : Boule de cuivre tournant dans un cercle de même matière. Deux parties concaves, roulant l’une sur l’autre ainsi qu’un compas de marine, permet d’orienter dans tous les sens la pièce qui-y est fixée par un ciment.
Boulet : calotte pivotante ou demi sphère orientable sur laquelle graveurs et ciseleurs fixent, avec du ciment, les pièces à graver de même que les sertisseurs les fixent sur une poignée cimentée. Il repose sur un anneau de cuir que l’on appelle palonnier.
Bouterolle :
– Tige de fer ou de bois servant à emboutir des feuilles de métal disposées sur un appui de plomb. De diverses dimensions et se terminant par une boule, elle est frappée par un marteau.
– Tige fine, sensiblement de même forme que la bouterolle de bijoutier, montée sur un touret et enduite de poudre de diamant qui sert à graver les pierres fines.
Borax : fondant utilisé pour faciliter le brasage (soudure) et protéger le métal de l’oxydation. Il peut aussi s’appeler collobore, fondant, ou également flux en anglais. Le borax est du borate de soude servant à braser, souder les métaux. On le trouvait avant aux Indes et en Perse.
Brasage : en bijouterie, soudure par fusion d’un métal de même titre.
Brillant : abréviation de « taille brillant » manière de tailler le diamant, permettant à la lumière de se refléter parfaitement dans la pierre, et d’augmenter son éclat.
Brosse à peau : brosse de soie servant à récupérer les limailles sur l’établi et sur sa peau.
Brucelles : petites pincettes dont les branches font ressort pour tenir des pièces délicates. Composées de deux lames d’acier élastiques rivées sur un morceau de cuivre par plusieurs chevilles qui traversent les deux pièces. Sont aussi appelées presselles ou précelles.
Brunir : polir et lisser le métal avec un brunissoir. L’or est bruni avec des pierres sanguines. Le résultat est obtenu par une forte compression des parties que l’on veut brillantes.
Brunissoir : instrument d’acier très poli, pierre sanguine ou bien plus fine encore, montée sur un manche.
Burin : outil de coupe, généralement poussé au marteau ou au maillet, rarement à la main. Ciseau d’acier qui blesse le métal, enlevant des copeaux.
C :
Cabochon : pierre taillée en forme de dôme. Sa surface est lisse et ne comporte pas de facettes.
Cabron : morceau de bois de formes diverses parachevant l’action des limes et utilisé pour polir des pièces. Recouverts d’émeri ou de drap enduit de produit à polir, il y en a est des plats, ronds, demi joncs ou triangulaires.
Calibre : traçoir. Plané de métal découpé et repercé qui permet de répéter un dessin. A l’usage des lapidaires (plané percé de deux trous profil et face d’une pierre à tailler).
Cambroir : dé à cambrer pour emboutir et cambrer le métal.
Cannetille : enroulement d’un fil de métal autour d’un mandrin.
Carat :
– Utilisé dans les pays anglophones, fait référence au titre de l’or (or 999 = 24K).
– Egalement utilisé dans le monde entier comme unité de mesure de poids d’une pierre précieuse ou gemmes (1 carat = 0,2 grammes).
Chaînon : anneau composant une chaîne.
Chalumeau : longue pipe de métal servant à orienter et à darder la flamme. Le soufflet à pied et l’air comprimé ont remplacé le chalumeau à bouche qui faisait ressembler le bijoutier à un souffleur de verre.
Chanfrein : coupe en biseau sur l’arrête d’une pièce en métal afin d’obtenir un bord oblique.
Champlever : Action de creuser le métal. On peut, dans ces creux, loger des pierres ou éventuellement de l’émail.
Chaton : support d’une pierre à plusieurs griffes destinées à la sertir.
Cheville : pièce de bois amovible de la largeur d’une main taillée en sifflet et fixée au centre de la place de l’ouvrier sur l’établi. Le bijoutier appuie sur la cheville de l’établi, sa pièce pour limer et scier.
Cisaille : ciseaux renforcés à l’usage des bijoutiers.
Ciselure : Travail exécuté à l’aide de marteaux et ciselets sur l’endroit de la pièce. Cette technique complète celle du repoussé.
Cisoire : ciseaux formés de forme spéciale pour couper les planés, paillons de soudure.
Cloison : traverses découpées, rapportées ou champlevées qui délimitent un espace.
Cloisonné : décor fait de minces bandes de métal soudées sur des plaques métalliques formant des cavités en vue du logement de l’émail ou de pierres.
Clos : technique de sertissage, le serti clos consiste à rabattre une lamelle de métal sur la pierre, tout autour d’elle.
Collobore : liquide utilisé pour faciliter le brasage (soudure) et protéger le métal de l’oxydation. (autres appellations Borax, fondant, flux).
Compas (à pointe sèche) : outil qui sert à tracer des cercles, ou lignes parallèles, composé de 2 pointes à tracer aux extrémités.
Cône à emboutir : mandrin conique de différentes inclinaisons à l’aide desquels sont emboutis sertissures et chatons.
Confié : désigne le principe de responsabilité et de propriété lors des échanges, prêts de pierres, montures entre les lapidaires, joailliers, diamantaires, bijoutiers. Cette pratique du confié est encadré par la jurisprudence de la Cour de Cassation qui fait de la non-restitution d’un confié, un abus de confiance, délit passible du droit pénal.
Coupelles : creuset en os ou en céramique utilisé pour le titrage des métaux précieux.
Couronne : partie supérieure d’une pierre facettée.
Crapeau :
– Soufflet à pied avec ballon qui alimente d’air chaud le chalumeau pour un brasage régulier.
– Sorte de tache, d’impureté ou d’anomalie qui se rencontre à l’intérieur du diamant. Une pierre précieuse est dépréciée par la présence d’un crapaud.
Le crapaud prend alors, le nom d’inclusion foncée, preuve supplémentaire de la véracité de la pierre dite gemme naturelle et non de synthèse (créée en laboratoires). Les inclusions sont référencés.
Creuset : vase en terre réfractaire, graphite ou plombagine, dans lequel on fond le métal précieux.
Culasse : partie inférieure d’une pierre facettée.
D :
Décrasser :
– Action d’épurer les matières lorsqu’elles sont en fusion.
– Action de nettoyer, décrasser les ouvrages destines à être soudés.
Dégrosser :
– Travail de préparation du métal (or ou argent), écraser, battre le métal pour l’aplanir et obtenir un lingot, des feuilles, des planes.
– Faire passer les lingots par les divers trous d’une filière pour les réduire à la grosseur d’un ferret de lacet, d’un fil.
Densité ou masse volumique : c’est le rapport de la masse d’un matériau par unité de volume.
Déroché : solution acide utilisée pour décaper c’est-à-dire ôter l’oxydation sur le métal après recuit ou soudure.
Diamantaire : personne qui taille et polit les diamants.
Dormeuse : type de boucles d’oreilles fixes, positionnées sous le lobe de l’oreille.
Dorer : action d’appliquer de l’or sur les métaux.
Dorure : l’art d’utiliser l’or en feuilles (dorure à la feuille) ou l’or en poudre et de l’appliquer sur les métaux.
Ductilité : un métal dit « ductile », est un métal qui peut être étiré, allongé sans se rompre.
Dureté : la dureté d’un métal équivaut à la résistance qu’il oppose à la pénétration d’un corps plus dur que lui. Ce qui signifie que c’est sa capacité à résister aux rayures, aux marques d’un autre matériau. Contrairement à la plupart des pierres, les métaux précieux ont une faible dureté.
E :
Ebrisure : petite ébréchure sur le bord d’une pierre à facettes.
Échoppe : outil de gravure, tranchant, de formes diverses (droit, plat, ovale, courbe).
Écrouir : rendre le métal plus dense et plus dur par martelage, étirage, laminage.
Électrolyse : technique permettant de déposer, par le courant électrique, une couche de métal précieux sur un objet (platine, or, argent).
Émail : matière siliceuse, diversement colorée par des oxydes métalliques qui, vitrifiée, est rendue inaltérable.
Emboutir : creuser, défoncer une plaque de métal pour la courber, l’arrondir, lui donner une forme bombée
Emmaillement : éléments métalliques disposés de manière à permettre d’assurer l’articulation des motifs d’un bijou.
Emeri : papier recouvert d’une roche dure, qui permet de lisser et abraser le métal avant le polissage.
Empierrage :
– Action de couvrir de pierres la surface d’un bijou
– En joaillerie, travail de positionnement des pierres sur le métal d’après un dessin
Enchatonner : fixer des chatons sur une pièce.
Encraner :
– Pratiquer une entaille pour encastrer.
– Pratiquer une entaille dans une pierre lors d’un assemblage.
Essai : Opération de contrôle en vue de déterminer la pureté d’un métal précieux et son titre.
Estamper : Action de repousser, dans une empreinte ou une matrice gravée ou décorée en creux, par frappe ou par pression d’une contrepartie, un métal plus mou sur son envers pour obtenir, à l’endroit, un motif en relief.
Etau (à main) : machoires mobiles pouvant être serrées au moyen d’un pas de vis, afin de coincer son ouvrage et de pouvoir le manipuler plus aisément.
Etirage : Action de réduire un lingot en fil extrêmement délié en le faisant passer différentes fois dans des filières toujours moins grandes.
F :
Feuilletis : terme de lapidaire. Pourtour de la pierre ou fermeture de jonction de la table et de la culasse.
Filière à étirer : plaque de fer ou d’acier percée de trous coniques au diamètre décroissant, dans lesquels passe les fils d’or, d’argent ou de cuivre en vue d’être affinés. Le trou se nomme pertuis, l’entrée de l’embouchure et la sortie, oeil. Il en existe de toutes formes.
Filière à tarauder : plaque d’acier percée de trous filetés servant à tarauder des fils de métaux précieux pour en faire des vis. Les tarauds qui l’accompagnent servent à percer les trous, boulons qui seront les logements des vis.
Filigrane : technique ancienne qui consiste à former des motifs avec des fils de métal très fins, lisses, torsadés, texturés, fixés (or ou argent) très fins fixés soit entre eux, soit sur une plaque par fusion ou soudure.
Fin : signifie pur, sans alliage (exemple argent fin).
Fion : outil formé de tiges d’acier assemblées et de grosseurs différentes pour confectionner les perloirs.
Flinquer : fondre de l’émail translucide, coloré (poudre de verre) sur une surface gravée ou guillochée.
Fondant : terme d’émaillage. substance utilisée pour faciliter le brasage (soudure) et protéger le métal de l’oxydation. Appelé aussi collobore, Borax, flux (en anglais). Les principaux fondants sont le borax, le salpêtre et les sels alcali et neutres.
Fondre : changer par l’intervention du feu, un corps solide en une substance liquide.
Fonte à cire perdue : technique ancestrale permettant de transformer un objet en cire, résine, en un objet en métal ou verre.
Foret :
– En bijouterie, aiguille d’acier dont l’extrémité est anglée, affûtée pour percer des trous dans le métal. Le sens de rotation du foret, toujours identique pour la perceuse, alterne pour le drille ou l’archet.
– Celui du sertisseur revêt des formes différentes (langue d’aspic, demi perles, brillants).
Fraise : tige en acier, aux embouts rainurés qui permet d’attaquer le métal en tournant.
Fusibilité : propriété que certains métaux, minéraux et alliages ont de se liquéfier sous l’action de la chaleur.
Fusion : passage d’un corps solide à un corps liquide par l’effet de la chaleur.
G :
Galvanoplastie : procédé qui permet à des sels métalliques libérés par électrolyse de se déposer pour recouvrir d’autres surfaces.
Gemme : appellation qui regroupe les pierres précieuses, ornementales et gemmes (autres pierres appelées précédemment pierres semi-précieuse)
Gemmologie : science qui consiste à étudier les gemmes.
Gemmologue : personne qui étudie les gemmes.
Givre : fêlure dans un cristal.
Glace : défaut de cristallisation qui ressemble à un éclat à l’intérieur d’une pierre.
Glacis : pellicule de couleur transparente posée sur un fond d’autres couleurs pour les harmoniser ou les rendre plus éclatantes. Forme d’émail qui rend transparente, par cuisson, une surface mate.
Glyptique : l’art de graver les pierres précieuses, fines ou dures, soit en relief ou en creux
Grain : petit morceau de métal que le sertisseur rabat sur la pierre, faisant ainsi office de griffe (serti à grain).
– Dans le commerce des perles, unité de poids (1/4 du carat et 1/20 du gramme).
– Dans le serti, copeau de métal levé à l’aide de l’échoppe et rabattu en grain sur la pierre pour l’assujettir.
Granulation : technique de décor constitué de minuscules grains d’or appliqués sur le métal.
Grattoir : outil tranchant dont l’extrémité affûtée sert à gratter, nettoyer ou unifier le métal.
Graveur : personne qui trace des dessins ou des caractères sur du métal.
Gravure : dessin au trait sur une plaque de métal pratique au burin ou à l’échoppe.
Griffe : les griffes sont des tiges métalliques rabattues sur la pierre par le sertisseur, la fixant ainsi sur le bijou de manière durable et solide. Le serti à griffe est souvent utilisé, car il met parfaitement la pierre en valeur.
Goupille : Fil de métal épointé servant à retenir et assembler les charnières, mailles ou motifs percés.
Guillochage : gravure en creux d’un réseau de traits linéaires ou entrecroisés d’un métal.
I :
Inclusion : corps étranger emprisonné dans un minéral lors de sa formation.
Incrusté : technique de décoration qui consiste à ajuster et à fixer des morceaux de métal, des pierres dures ou de la pâte de verre dans des alvéoles de même forme que ceux-ci.
Insculper (ou poinçonner) : marquer le métal avec un poinçon.
Intaille : Gravure en creux de la surface d’une pierre. L’intaille est une méthode utilisée pour la taille des sceaux.
J :
Joaillerie : c’est l’art de créer des bijoux qui mettent en valeur les pierres précieuses.
Joaillier : personne qui travaille les métaux précieux pour fabriquer des bijoux, sur lesquels sont serties des pierres précieuses.
K :
Karat : titre que l’on donne à l’or dans la plupart des pays anglophones. On retrouve principalement du 10K, 14K, 18K et 22K, mais il existe parfois des bijoux fabriqués avec du 9K. L’or pur est aussi appelé or 24K. Ainsi, 1K = 1/24e.
L :
Laminage : réduction d’un bloc métallique en feuilles en le faisant passer dans un laminoir qui lui fait subir une forte pression.
Laminer : amincir une plaque de métal sous l’effet de la pression.
Laminoir : outil qui permet de laminer le métal. Une plaque de métal est passée entre les deux cylindres qui composent le laminoir. À chaque passage, on resserre légèrement les cylindres pour amincir de plus en plus le métal, jusqu’à obtention de l’épaisseur désirée.
Lapidaire : personne qui taille et polit les pierres précieuses, fines et ornementales (à l’exception des diamants).
Laque : résine, asiatique à l’origine, de couleurs variées, le plus souvent noir, rouge sang ou écaille, appliquée par superposition de couches successives. Elle fut utilisée en France, des 1925, sur métaux précieux. Elle est utilisé sur les bijoux pour remplacer l’émail.
Limage : travail pratique avec la lime.
Liquidation : action de séparer par fusion deux ou plusieurs métaux de fusibilité différente.
Lingot : masse de métal coulée en un bloc de forme parallélépipédique.
Lingotière : moule en fonte dans lequel sont coulés les lingots.
M :
Malléabilité : un métal malléable peut être aplati par effort de compression, à l’aide d’un marteau ou d’un laminoir.
Mandrin : forme au tige d’acier autour de laquelle on enroule en l’ajustant fil ou plané. De formes variées, ils permettent au chaînier de faire divers modèles d’anneaux avec du fil.
Martelage : action de frapper à coups de marteau le métal pour le façonner.
Masse : petite tige d’acier carrée et emmanchée dont le bout plat et creusé permet de ramener le métal sur la pierre en la sertissant.
Matrice : moule d’acier dans lequel s’est imprimé le décor du poinçon. Bloc de métal gravé en creux permettant, par un procédé de frappe, par l’effet d’un poinçon-contrepartie ou d’injection, la reproduction en série d’un objet.
Métal précieux : élément chimique rare ayant une grande valeur. On en compte officiellement huit, mais les plus connus sont l’or, l’argent et le platine.
Mise à jour : Dégager la culasse (partie inférieures) d’une pierre, placée dans du métal, dans le but de donner un maximum de luminosité à la pierre et de magnifier son éclat.
Mise en pierre : Action d¹ajuster les pierres précieuses avant de les sertir.
Mohs : l’échelle de Mohs est une échelle croissante de 1 à 10, qui compare la dureté des minéraux. Son principe est simple, une pierre est plus dure qu’une autre si elle raye cette dernière.
Mortier : récipient en matière dure dans lequel sont broyées les limailles.
N :
Nielle : combinaison de cuivre et d’argent qui, chauffée, donne une matière de couleur acier que l’on coule dans les creux de la gravure d’une plaque de métal.
Nieller : couler la nielle dans un champlevé ou une gravure.
O :
Opus interrasile : Ciselage du métal à l’aide d’un burin, qui forme à lui seul le décor ajouré d’une pièce. Ce décor sert à mettre en valeur des pierres.
Or 750 ou 18 karat : C’est l’or le plus souvent utilisé dans la fabrication de bijoux précieux. C’est un métal précieux composé à 75% d’or fin ou pur et à 25% d’un autre métal plus dur comme le cuivre ou l’argent. En effet, un objet réalisé entièrement en or pur serait trop malléable, et ne conserverait pas sa forme. On utilise donc un alliage, qui fait l’objet d’un poinçon de titre, pour certifier que l’alliage contient bien 750 millièmes d’or.
Orfèvre : personne qui fabrique des objets utilitaires en métaux précieux (chandeliers, couverts, etc.)
Oxydation : Combinaison d’agents extérieurs (oxygène, azote, hydrogène) avec les métaux lorsque ceux-ci sont soumis à l’action de la chaleur.
P :
Paillon : petits morceaux de brasure. Métal d’apport pour réaliser une soudure en bijouterie que l’on place entre les 2 pièces à souder.
Patine : matière colorée utilisée pour accuser des reliefs ou donner l’aspect de l’ancien.
Pavage : couverture d’une surface de métal par des pierres.
Pavé : type de serti où les pierres sont toutes rapprochées les unes des autres et fixées par des grains. Ce genre de sertissage se fait avec des pierres de petit diamètre.
Peau d’établi : pièce de cuir fixée à la place de l’ouvrier sous l’établi et reposant sur ses genoux pour recueillir pierres ou limailles et poussières de métal précieux.
Pendentif : bijou raccordé à une chaîne par une bélière, que l’on porte autour du cou.
Perles : Elles sont produites par des moules et des huîtres. Le terme de perle fine s’applique uniquement à celles qui sont formées de manière naturelle, en l’absence de l’intervention humaine. Lorsque l’homme contribue, par un procédé ou un autre, à la formation des perles, on parle de perles de culture. Il en existe de toutes les couleurs.
Perloir : tige d’acier cylindrique à l’extrémité creusée en demi-sphère
Pied à coulisse : réglet gradué avec un coulisseau permettant de mesurer les épaisseurs.
Pierre de touche : pierre noire abrasive, sur laquelle on frotte un bijou afin de récupérer quelques particules de métal. Celles-ci seront testées par différents acides pour en déterminer le titre.
Pierres précieuses : il en existe quatre : le diamant, le rubis, le saphir et l’émeraude.
Pinceau à borax : pinceau pour enduire les pièces de borax.
Pistolet : chalumeau avec veilleuse où se conjuguent les conduits de gaz et d’air (soufflé ou comprimé) ou d’oxygène.
Planche : établi de plusieurs places groupant une équipe d’ouvriers.
Plané : métal en planche, en plaques.
Planer : marteler le métal avec un marteau à pane plate bien polie, afin de le rendre plat.
Poinçon : tige de métal au bout de laquelle est gravé un motif. Ce motif sera insculpé sur le métal à l’aide d’un marteau.
Poinçon de garantie : poinçon qui garantit le titre du métal utilisé (18K, 14K, 925, etc.)
Poinçon de maître (ou de fabricant) : poinçon portant la signature du bijoutier ou du joaillier qui a fabriqué le bijou.
Poinçon matrice : original d’une médaille, d’une monnaie, qui sert à fabriquer le moule.
Poinçonnage : insculper sur métal une forme, une figure déterminée, déjà gravée sur poinçon.
Point : le carat se divise en 100 points. Ainsi, un diamant de 0,5 carat équivaut à 50 points.
Pointeau : outil à l’extrémité pointue qui permet de tracer un point sur le métal avant de le percer.
Pointe à feu : pointe de fer ou d’acier droite ou anglée servant à déplacer sous la flamme, pièces, paillons ou petits éléments de métal.
Polir : action de rendre lisse, unie et brillante la surface des métaux.
Polissage : opération qui consiste à rendre plus unie et brillante la surface des métaux et des pierres.
R :
Ramolayé : mise en relief d’une gravure obtenue à l’aide d’un burin.
Recuire : chauffer le métal à rouge pour le ramollir et lui donner de la malléabilité.
Repercé : ajour d’une feuille de métal à l’aide d’une scie et d’une lime, selon un tracé défini.
Repousser : manière de modeler le métal. Le travail s’effectue sur l’envers de la pièce, au ciselet et au marteau.
Rétreint : travail au marteau visant à repartir l’excédent de métal, à le tasser sur lui-même, pour augmenter son épaisseur en vue d’obtenir un creux profond ou un volume par dessous. Il existe des machines à rétreindre.
Rhodiage : traitement de surface. Une couche de rhodium est apportée sur de l’or gris par électrolyse, afin de le rendre plus blanc.
Roule-goupille : instrument constitué d’un mandrin fixé à une poignée, utilisé pour faire tourner des objets trop petits pour être manipulés directement
S :
Sciage : action de couper à la scie le métal.
Sertir : enchâsser une pierre sur un bijou.
Sertisseur : personne qui sertit les pierres.
Signer : obligation faite aux orfèvres et argentiers d’apposer leur poinçon sur toutes choses qu’ils fabriquent.
Solitaire : c’est un diamant monté seul sur un bijou, la plupart du temps sur une bague.
Soudure : alliage qui permet la jonction de métaux par fusion.
Stabilité : c’est la résistance qu’offre une pierre précieuse aux éléments extérieurs, tels que la chaleur, la lumière ou encore les produits chimiques.
T :
Table : dessus d’une pierre facettée.
Taille douce : gravure à plat faite de traits nets sur un métal.
Taille émeraude : pierre taillée de forme rectangulaire, dont les coins sont coupés. Ce genre de taille est utilisé pour les émeraudes.
Tas : support en acier poli utilisé pour le martelage, le plané, la forge
Ténacité : force de résistance des métaux. Capacité d’une pierre, métal à résister à la pression et aux chocs.
Titre : il désigne la quantité de métal précieux pur présent dans l’alliage.
Toucheau : Morceau de métal servant à vérifier le titrage des métaux.
Touret : tour à polir.
Trait : dessin constitue seulement par un trait ou un ensemble de traits.
Triboulet : barre en acier ou en bois, de forme conique, utilisée pour cintrer et mettre en forme anneaux, bagues et bracelets.